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La Communication NonViolente (CNV) développée par M. Rosenberg

"Les comportements sont des stratégies qui visent à satisfaire des besoins."  M. Rosenberg

Ce postulat de base de la CNV (Communication Non-Violente) illustre le processus développé par Marshall Rosenberg, psychologue américain, qui fait le lien entre comportements, besoins et émotions. Plus que du développement personnel, la CNV est un processus complexe qui demande de la pratique et de l'expérience pour être pleinement intégré comme un art de vivre et d'entrer en relation.

Une des intentions de la CNV : Communiquer avec davantage d'authenticité

« La Communication Nonviolente, c'est la combinaison d'un langage, d'une façon de penser,

d'un savoir-faire en communication et de moyens d'influence qui servent mon désir de faire trois choses :

– me libérer du conditionnement culturel qui est en discordance avec la manière dont je veux vivre ma vie ;

– acquérir le pouvoir de me mettre en lien avec moi-même et autrui d'une façon qui me permette de donner naturellement à partir de mon cœur ;

– acquérir le pouvoir de créer des structures qui soutiennent cette façon de donner. »

Marshall Rosenberg

développement personnel et coaching avec la nature

L'histoire de la CNV, développée par M.Rosenberg

La Communication NonViolente® (CNV) s’attache à instaurer entre les êtres humains, des relations fondées sur une coopération harmonieuse, sur le respect de soi et des autres.

Théorisée par Gandhi, apôtre de la Non-violence, ce processus est développé aux Etats-Unis dans les années 60, par le docteur Marshall Rosenberg, qui s'inspire fortement des travaux de Carl Rogers (1902-1987), dont il a été l'élève. Selon lui, ce sont « le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d'en faire autant ».

J'utilise la CNV pour la résolution de conflits, et elle permet de développer une meilleure relation à soi. L'approche connaît un retentissement important du fait de ses applications à la médiation. Je recommande le livre de référence : "Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs", pour commencer à se familiariser avec cette approche.

exprimer colere cnv

Apprivoiser la colère avec les principes de la NonViolence

« Je vais exploser », « je regrette ce que je dis et fais dans ces moments-là », « je n’arrive pas à me maîtriser », « cela me ronge ».

 

Exprimer et recevoir la colère de manière saine et constructive est important pour vivre des relations de qualité avec soi et avec les autres. Au-delà des conseils, outils et méthode, pour exprimer et recevoir la colère, voici quelques repères :

Vivre et exprimer ma colère

  • Reconnaître et nommer les sentiments : Prenez conscience de votre colère et acceptez-la comme une réaction naturelle et physiologie. « Je peux lui laisser de la place ».

  • Et aussi les besoins ! Identifiez ce qui se cache derrière votre colère. Vous pourriez avoir besoin de soutien, de compréhension, ou simplement d'être entendu.

  • Choisir le lieu et le moment : Trouvez un moment, un endroit (et peut être une personne de confiance) où vous vous sentez à l'aise pour exprimer votre colère. Un cadre sécure est très soutenant pour cela.

  • Comment l’exprimer ? Pour éviter de passer à l’acte de violence, vous pouvez faire une activité corporelle, écrire dans un journal, parler à un ami de confiance ou exprimer vos sentiments à un professionnel.

  • Le choix des mots : Exprimez votre colère de manière claire, en vous assurant d’en prendre la responsabilité, en utilisant des "je" plutôt que des "tu". Par exemple, "Je me sens en colère à propos de..." au lieu de "Tu m'as mis en colère en...".

Quelques repères pour accueillir la colère de l’autre :

  • Le pouvoir de l’empathie : Écoutez sans interrompre et sans juger. Une présence attentive et silencieuse est un des plus grands cadeaux que je peux faire à un autre être humain. L'empathie peut aider à renforcer les liens et à favoriser la compréhension mutuelle.

  • Reconnaître les sentiments : Reconnaître la légitimité des sentiments de colère de l'autre peut aider à apaiser les tensions. Par exemple : "Je comprends pourquoi tu es en colère" ou "Il est normal de ressentir cela".

  • Proposez un besoin : Bien plus que des conseils, reconnaîtres les besoins de la personne est une étape importante. "Est-ce que tu aurais besoin de soutien ? de considération ? de reconnaissance ?"

  • Restez à l’écoute de vous-même : Nous n’avons pas l’habitude de nous écouter pendant que nous écoutons l’autre, je vous propose de tester : l’autoempathie ! Ai-je toujours envie d’écouter ou bien est-ce que je n’ai plus de disponibilité ?

Je vous propose un défi : prendre plaisir à voir et vivre votre colère sans blesser l’autre, et expérimenter d’entendre celle de l’autre tout en prenant soin de vous.

Oser donner de la place à la colère, dans un cadre sécurisant, avec des limites claires et qui permet d’accueillir les besoins non satisfaits. C’est ce que je vous propose via les séances d’accompagnement individuel personnalisées :  

« Les jugements portés sur autrui sont des expressions détournées de nos propres besoins inassouvis. »

Marshall Rosenberg

Le processus de la CNV : 4 étapes

Le processus de la CNV est résumé par le sigle OSBD, qui signifie les quatre étapes suivantes :

  • Observation : décrire les faits (en mettant de côté nos jugements et nos évaluations).

  • Sentiments : se poser la question “Qu'est-ce que je ressens là maintenant ?”.  (en les différenciant de nos interprétations et de nos jugements).                                                   

  • Besoins : se poser la question ensuite “Quel est mon besoin maintenant ?”. Pouvoir l’identifier et le reconnaître en conscience (aspirations profondes, motivations, etc.).                                                    

  • Demande : formulation d’une demande claire, concrète, réalisable, en langage d’action positif à nous-même ou à la personne avec qui nous sommes en relation.

Le comprendre et s’en souvenir peut paraître simple.

La pratique est d’autant plus importante que nous communiquons rarement à partir de soi, de notre “JE” et de l’expression de nos ressentis ou sentiments et de nos besoins.

Vous souhaitez vous familiariser avec vos émotions, vos besoins, et apprendre à faire des demandes ? 

Dire non cnv

Oser dire Non sans blesser l'autre

« J’ai peur de blesser », « je ne sais pas dire non », « je culpabilise. »

Et si dire non pouvait devenir synonyme de prendre soin ? Apprendre à dire non de manière efficace et respectueuse est une compétence précieuse pour établir des limites saines et prendre soin de son bien-être émotionnel. Voici quelques repères pour s’exercer à dire non :

  • Identifiez vos priorités et limites : Avant de dire oui ou non à une demande, prenez le temps de réfléchir à vos propres besoins, limites et objectifs. Qu’est-ce qui est négociable ? non-négociable pour moi en ce moment ?

  • Pratiquez l'assertivité pour exprimer votre refus de manière non-violente envers vous-même et envers l'autre personne. Formulez votre réponse en utilisant un langage qui reflète vos sentiments, vos besoins, et une demande claire (connexion ou action).

  • Etre prêt à écouter l’autre : Proposez des alternatives de manière à prendre en compte les besoins de chacun. Oser dire non et être prêt à écouter et accueillir l’inconfort chez l’autre pour préserver la qualité de la relation.

  • Accueillir la culpabilité que je peux vivre: J’aime utiliser le processus d’autoempathie que propose la Communication NonViolente pour identifier et transformer les sentiments de culpabilité, accueillir les jugements et nommer les besoins non satisfaits, ce qui m’aide à agir en accord avec mes propres valeurs et besoins tout en respectant ceux des autres.

En apprenant à dire non en conscience de ses besoins et en accueillant avec empathie ce que vit l’autre, vous pouvez renforcer la qualité de vos relations personnelles et professionnelles et favoriser une communication plus authentique et bienveillante avec les autres et avec vous-même.

Apprendre à dire non et à recevoir un NON avec l'accompagnement individuel

Les postulats de la Communication NonViolente

La Communication NonViolente (CNV) repose sur des postulats fondamentaux, notamment :

  1. Tous les êtres humains ont des besoins universels.

  2. Tous les êtres humains sont dotés de compassion.

  3. Les comportements sont des stratégies qui visent à satisfaire des besoins.

  4. Nos sentiments sont générés par des besoins satisfaits ou non satisfaits.

  5. Les êtres humains aiment donner et contribuer au bien-être des autres, quand ils n’y sont pas obligés.

  6. La violence verbale découle de la confusion entre observations et évaluations.

  7. Le chemin le plus direct vers la paix passe par l’écoute de soi.

  8. Les êtres humains changent

Le pouvoir de l'intention : 1ère étape du processus de la CNV

En pratiquant la CNV, j'ai découvert le pouvoir de l'intention. Elle joue un rôle significatif en orientant la manière dont nous interagissons avec les autres. Je la distingue de l'attente, qui induit une certaine pression et exigence de résultat. 

 

Intention de connexion : En CNV, l'intention fondamentale est de créer une qualité de relation et une connexion authentique avec soi et avec les autres. Elle n'est pas d'avoir raison ou de gagner sur l'autre. L'intention est de cultiver des relations basées sur la compréhension, l'empathie et le respect mutuel. Cela favorise un climat de confiance et de coopération. Je peux la formuler par exemple de la manière suivante : "je souhaite faire tout mon possible pour..."

Une intention d'empathie, de non-jugement, de responsabilité personnelle, de résolution de conflits et de connexion contribue à des interactions plus harmonieuses et satisfaisantes. Elle permet également de favoriser une compréhension mutuelle et une résolution constructive des problèmes.

"Les gens deviennent plus forts parce qu'ils se rapprochent quand il y a un conflit"

 

D. Barter

Quatre manières de recevoir un message en CNV

J'utilise souvent en formation la distinction entre la "girafe" et le "chacal" pour représenter deux styles de communication différents. La "girafe" symbolise une communication bienveillante, empathique et respectueuse, tandis que le "chacal" représente une communication plus critique, accusatrice ou violente.

 

Voici les quatre façons de recevoir un message en utilisant ces deux approches, à la fois vers soi-même et vers les autres :

  1. "chacal"  vers soi :

    • Exemple : Si je me dis : "Je suis égoïste, je ne pense qu'à moi, je suis nul.le"

  2.  "chacal" vers l'autre :

    • Exemple : Si vous avez envie de dire à quelqu'un, "Tu es toujours si égoïste" 

  3. "girafe" vers soi :

    • Exemple : "Je me sens triste quand j'entends cela, j'ai besoin de douceur."

  4. ​"​girafe" vers l'autre:

    • Exemple : "Est-ce que tu es contrarié, est-ce que tu aurais besoin d'être entendu?"

En résumé, recevoir un message en utilisant la "girafe" ou le "chacal" peut avoir un impact significatif sur la qualité de la relation à la fois à soi et à l'autre.

 

Bonne pratique !

Vous souhaitez rejoindre un groupe pour s'entraîner ensemble, en Auvergne ou en ligne ?

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Honorer nos deuils avec la NonViolence

Faire le deuil est un processus émotionnel complexe par lequel une personne passe lorsqu'elle perd quelque chose de significatif dans sa vie. Dans notre culture, nous associons souvent le deuil à la perte d'un être cher. Selon moi, cela peut également s’appliquer à la perte d'une relation, d'un emploi, d'une santé, ou même d'un rêve ou d'une aspiration.

Voici quelques étapes souvent associées au processus de deuil :

  • Le choc et le déni : « Non je refuse, cela ne peut pas être possible ». Au début, il peut être difficile de croire ou d'accepter la perte. Il est fréquent de se sentir engourdi ou déconnecté des émotions.

  • La colère : « c’est de sa faute », « je n’aurai pas dû… ». Une fois que la réalité de la perte s'installe, il est courant de ressentir de la colère envers soi-même, les autres, ou même envers la personne ou la situation responsable de la perte.

 

  • La peur : « comment vais-je faire ? ». il peut y avoir des émotions de peur, d’inquiétude sur l’avenir, sur comment cela va se passer pour la suite et les conséquences que cela implique.

 

  • La tristesse et la dépression : Cette étape implique souvent des sentiments profonds de tristesse, de vide, de désespoir et de dépression. C'est une phase qui peut être redoutée, car dans mon expérience, nous n’avons pas appris à la traverser et à « rester avec » la tristesse et la douleur.

  • L'acceptation : À mesure que le temps passe, il devient plus facile d'accepter la réalité de la perte. Cela ne signifie pas nécessairement que la douleur disparaît complètement, mais plutôt qu'elle devient plus supportable.

J’aimerais ajouter que je n’ai pas d’attente de résultat : « il faut arriver à l’acceptation à tout prix ». Pour moi l’acceptation vient d’elle-même, une fois que j’ai pris le temps de vivre pleinement chaque étape.

« J’ai passé cette étape, ça c’est fait ». J’aime rappeler que le processus de deuil n’est pas linéaire. Je peux vivre du déni, puis de la tristesse, puis revenir à la colère, teintée à nouveau de tristesse. L’important est d’accueillir ce qui est vivant en moi, instant après instant sans chercher à « passer à l’étape suivante ».

 Il est important de noter que tout le monde traverse le processus de deuil à sa manière et à son propre rythme. Il est également important de se rappeler qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire le deuil, et qu'il est possible de chercher du soutien auprès de proches, d'amis, de professionnels ou de groupes de soutien si nécessaire.

Le deuil est un sujet peu connu que j’aime particulièrement, j’aurais de la joie à vous accompagner dans sa découverte :

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La médiation avec la Communication NonViolente

J'ai découvert la médiation au quotidien en la pratiquant avec des collègues, en couple, avec les enfants et dans des collectifs. J'aimerai qu'elle soit davantage connue et que nous soyons plus compétents en la matière.

La médiation est un processus pour aider les parties en conflit à communiquer de manière constructive, à résoudre leurs différends et à parvenir à des accords mutuellement satisfaisants. Je vous nomme ici les grandes étapes : 

  • Création d'un espace sécurisé : Le médiateur crée un espace de médiation sûr et respectueux où les parties peuvent s'exprimer librement, sans crainte de jugement ou de critique.​

  • Écoute empathique : Les parties se sentent entendues et comprises, ce qui contribue à accueillir les émotions et apaiser les tensions.​

  • Clarification des besoins et des demandes : Le médiateur aide les parties à clarifier les besoins sous-jacents et à formuler des demandes spécifiques et réalisables.

  • Exploration de solutions : Les parties explorent ensemble des solutions possibles qui répondent à leurs besoins mutuels. Le médiateur encourage la créativité et la coopération pour trouver des accords mutuellement satisfaisants.

  • Suivi : Dans certains cas, un suivi de l'accord peut être nécessaire pour s'assurer que les parties respectent leurs engagements.

La médiation en CNV repose sur l'idée que les conflits découlent souvent de besoins non satisfaits, selon mon expérience, elle favorise la préservation des relations, même en cas de désaccord.

Faire l'expérience d'un tiers pour soutenir un conflit est une expérience précieuse, que vous soyez en couple, en famille ou dans un collectif : 

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Transformer la culpabilité avec la Communication Non-Violente

Il existe peu d'ouvrage sur la culpabilité. En Communication NonViolente (CNV), elle est vue comme un signal émotionnel important. Au delà du développement personnel, j'aime considérer la culpabilité comme une opportunité d'apprendre et de grandir plutôt que comme une punition formulée sous forme de jugement sur moi-même. "Tu es nul", "tu es incompétent", "tu aurais dû...", "tu ne devrais pas...".

 

Elle invite à prendre conscience de nos actions et à exprimer nos regrets de manière authentique. C'est un véritable processus de deuil qui permet de mesurer à quel point mes gestes et mes mots n'ont pas été au service de ce que je voulais vivre.

L'intention est de restaurer une qualité de connexion avec moi-même, car pour moi, la Non-Violence commence d'abord par moi-même.

Voici une proposition d'ouvrage pour pratiquer, et je vous accompagne individuellement également à vivre ce processus pour trouver plus de paix en soi : 

livre La bienveillance envers soi pour mieux gérer les conflits avec la cnv

Petit Cahier d’exercices : La bienveillance envers soi-même, Van Stappen Anne

Parce qu'avant de vouloir être bienveillant envers les autres, je peux commencer par moi-même. Par expérience, cela m'aiderait à ensuite pouvoir offrir aux autres ce que je m'offre au quotidien.

Pourquoi j'ai aimé ce cahier : 

"N’accède à ma demande que de ton plein gré. Surtout, ne fais jamais rien pour moi qui te coûte, qui soit motivé par la moindre crainte, la culpabilité, la honte, la rancune ou la résignation. "​

 

M.Rosenberg

Les formations à la communication bienveillante et la régulation des conflits existent en contexte professionnel 

Si vous souhaitez vous former et aller plus loin avec l'approche de la Communication NonViolente de M.Rosenberg, vous pouvez choisir de vous former dans le cadre de votre activité professionnelle. L'IFMAN (Institut de Formation pour une Alternative Non-Violente) propose des formations à la régulation non-violente de conflits.

L'Association pour la Communication NonViolente

Le site de l'Association pour la Communication NonViolente en France. Il informe sur l'actualités de l'ACNV, propose des entretiens vidéos en ligne et des formations partout en France, ainsi que de rejoindre un groupe de pratique.

Découvrez également Apprenti Girafe, un site riche qui propose des illustrations ludiques à commander ou imprimer. Une vraie source d'inspiration.

Vous souhaitez en savoir plus sur le parcours de Tiphaine Noisette formatrice en régulation non violente des relations et des conflits ?

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